Si elle devait raconter son histoire, Maelya ne commencerait pas par la naissance. Tout le monde s'en fout de toute façon de cette période de la vie, c'est pareil pour chaque personne. Deux parents au départ, peut-être un divorce ou un mort plus tard, un bébé qui chiale toutes les deux minutes pour tout et pour rien et quelques années plus tard, bébé va à la l'école. Rien d'extraordinaire quoi. Une enfance banale dans une famille aisée.

Non si elle devait raconter son histoire, elle ne commencerait clairement pas par tout ça. Déjà elle vous enverrait chier. Elle n'aime pas parler de son passé. Ca lui ferait pourtant du bien. Quelques séances chez un psy aussi... Bref dans le cas improbable ou elle accepterait de parler de son vécu, elle commencerait directement par sa période universitaire. C'est à ce moment-là que sa vie a vraiment basculé. Il y a d'abord eu le divorce de ses parents qui s'est produit un an après son entrée à l'université. Oui. Officiellement. Pas une simple théorie cette fois. C'est inéluctable quand les deux sont tellement nuls en communication que lorsque l'un deux trompe l'autre, l'autre se venge en trompant aussi. Ca complique aussi fortement les choses au moment de régler les comptes.

Puis la mère, Giulia, a perdu son boulot et dans ce monde où le marché du travail est difficile, elle n'a pas pu reprendre une activité professionnelle. Le problème c'est que sans job, impossible de payer l'université. Maelya a donc dû trouver une solution pour continuer ses études. Trouver un emploi à temps partiel n'aurait pas suffi pour réfler tous les frais, elle le sait. Alors elle en vient à prendre une décision qui la rebute un peu mais qui lui permettra d'avoir une chance de finir ses études. Elle en vient à aller sur les sites pour se trouver un sugar daddy. Deux en fait. Le premier est un homme seul qui n'a jamais pu avoir d'enfant. Elle lui tient simplement compagnie en dehors de ses cours et prend un peu le rôle d'une escort girl. Mais en échange, il lui offre des cadeaux et paie ses frais universitaires. Avec le second, elle en vient à coucher avec lui. En échange elle obtient aussi des cadeaux et de l'argent qu'elle utilise pour s'acheter des vêtements, du matériel quand elle en a besoin, des bijoux et faire aussi des économies.

Ce n'est que quatre ans plus tard, en 2018, que tout prend fin. L'université après avoir obtenu son master en biologie, les sugar daddys après la mort de l'un et la mise fin du contrat avec l'autre. C'est aussi à cette période que débute. Alors qu'elle est en pleine recherche d'emploi, elle est contactée par l'un des recruteurs du laboratoire de Sanctuary qui a eu vent de ses excellents résultats et qui sont intéressés par l'embaucher. Entre la proposition alléchante et le manque de précisions qui la rend bien trop curieuse à savoir sur quoi ils travaillent, elle a rapidement accepté. Comme tout le monde, elle a aussi dû se faire vacciner mais qu'est-ce qu'une piqûre à côté d'un boulot qui semble plus qu'intéressant et qui offre des avantages juteux ?

C'est donc après s'être faite vacciner et avoir plié bagage qu'elle a pris le bâteau pour rejoindre l'île et commencer sa nouvelle vie. Elle a signé le contrat de confidentialité sans hésiter et quand elle a enfin découvert sur quoi ils bossent, elle n'a pas regretté un seul instant d'être venue. Des hybrides. Elle savait que ça existait mais elle ne pensait pas qu'ils étaient créés dans ce laboratoire. Elle avait toujours pensé que c'était juste dû à une simple mutation de l'île et que c'était pour éviter ça que le vaccin était obligatoire. Mais jamais elle n'aurait imaginé que c'était eux les créateurs.

Elle se plaît sur l'île. Son travail lui plaît. Travailler au milieu d'êtres mi-humains, mi-animaux lui procure un plaisir qu'elle n'aurait sans doute pas eu si elle était restée en Italie. Elle peut étudier des choses nouvelles, participer à la création de ces créatures uniques sur l'île, utiliser parfois ses collègues comme cobayes juste pour assouvir ses désirs de chiantise. Lorsque la tempête a frappé l'île en 2023, elle s'est réfugiée chez elle dans l'attente que ça passe. Elle s'est juste un peu ennuyée quand le laboratoire a été temporairement interdit d'accès à cause de l'incendie qu'il a subi. Mais dès l'instant où les rénovations ont commencé et qu'en plus le système de sécurité a été changé pour quelque chose de plus efficace, elle a juste eu hâte de recommencer son boulot. Elle a pu le reprendre et malheureusement pour ses collègues et les quelques hybrides qui la croisent, son temps de congé forgé ne lui a pas permis de changer de personnalité.

Du haut de ses 167 centimètres, Mae est une personne à la morphologie svelte avec des formes si absentes, ni trop prononcées. Elle est une belle femme, elle le sait et elle en joue. Elle s’habille toujours de façon très féminine, parfois même provocante si elle est dans un bar et qu’elle a l’intention de flirter et pourquoi pas avoir le plus si affinités. Elle s'en fiche un peu de la mode en soit. Elle a la sienne et ça lui suffit. De toute façon à ses yeux tout lui va.

Ses cheveux varient entre le rougeâtre et le violet. Surtout le violet. Résultat d’une teinture qu’elle fait régulièrement pour cacher sa véritable couleur qui est le blond. Quant à ses yeux, elle dissimule le bleu derrière des lentilles parfois violettes, parfois rouges.

Elle possède un tatouage dans le dos, représentant une sorte d’araignée. Non elle ne se prend pas pour Spiderwoman, non elle n’apprécie pas plus que ça ces petites bestioles. La raison est toute bête, elle voulait avoir un tatouage, elle a vu un design qui lui a plu et elle l’a fait, point.

Hautaine : Son orgueil a tendance à la posséder et elle prend souvent les gens de haut. Elle ne le fait pas toujours exprès et ça lui apporte bien évidemment plus d'ennemis que d'amis. Ca en arrive au point où elle paraît limite asociale.

Provocante : Elle peut l’être autant dans ses paroles que dans ses gestes ou...ses tenues lorsqu’elle a vraiment décidé de bien faire chier son monde. Néanmoins elle s’en tient généralement qu’à ses paroles et ses gestes. Son but n’est pas de ressembler à une allumeuse mais seulement de foutre la merde. Voir les autres s’agacer face à elle, ça lui plaît. C’est comme un jeu pour elle. Un moyen de voir jusqu’où va la patience du monde qui l’entoure.

Sensible : Sous ses airs de peste sans coeur, elle reste une personne sensible. Pour mieux entrevoir ce trait de caractère, il suffit de l'observer quand elle joue du violon. Ce sont les rares moments où elle ne cache pas ses véritables émotions. La musique lui permet d’extérioriser ce qu’elle ressent. C’est actuellement pour elle un moyen de relâcher la pression, d'être elle-même, de laisser transparaître ce qu'elle est incapable de dire à haute voix.

Joviale : Maelya est une personne très souvent joyeuse. Elle sourit beaucoup, elle s’amuse, profite de la vie et est rarement triste. En public en tout cas.Dans le cas où elle est attristée, elle ne le montrera pas. Elle gardera le sourire.

Lunatique : Parfois elle ne sait pas ce qu'elle veut, parfois oui. Parfois elle trouve une personne sympa, parfois elle a juste envie de l'égorger. Un coup elle veut du gâteau au chocolat et l'instant d'après elle veut plutôt celui à l'abricot. Ses humeurs et ses envies changent souvent au cours d’une journée.

Curieuse : Maelya aime apprendre. Elle aime vivre de nouvelles expériences. Elle adore tester toutes sortes de choses. Des jeux, des films, la nourriture, la boisson, les limites des gens, tout y passe.

Impulsive : Qui dit joyeuse, curieuse et intelligente ne dit pas forcément patiente. Il lui arrive bien souvent de réagir au quart de tour. Parfois ça se manifeste par des paroles qu’elle dit sans réfléchir, parfois par des gestes ou des décisions prises sous le coup de l’impulsion.

Maniaque : Elle aime que tout soit à sa place autant dans sa vie que dans son lieu de vie. Un bouquin n’est pas à sa place ? Elle le rangera. Une tache se trouve juste dans son champ de vision ? Ca dépendra d’à quel point elle en sera perturbée. Ses tenues ? Toujours impeccables. Pareil pour son travail. Elle aime la perfection.